Violences policières: la France de nouveau prise à partie au Parlement européen - Page 1 | Mediapart
Les eurodéputés polonais n’ont visiblement guère apprécié les leçons d’Emmanuel Macron. En déplacement à Varsovie et Cracovie les 4 et 5 février, le président de la République avait profité de son discours devant les étudiants de l’Université Jagellone pour pointer du doigt les politiques conduites en Pologne par le parti ultraconservateur de Jaroslaw Kaczynski, Droit et Justice (PiS), depuis 2015.
Évoquant « une résurgence nationaliste en négation des principes politiques européens », il s’était inscrit dans la lignée d’une résolution adoptée mi-janvier par le Parlement de Strasbourg, pour mettre en garde contre la détérioration de l’État de droit dans ce pays – détérioration contre laquelle la Commission européenne avait aussi déclenché la procédure exceptionnelle de l’article 7, en décembre 2017.
En guise de réponse du berger à la bergère, l’eurodéputé polonais Jacek Saryusz-Wolski, qui avait conduit la liste de la coalition PiS-Alliance-Pologne solidaire aux européennes de mai 2019, a envoyé mercredi 5 février un courriel à l’ensemble de ses collègues parlementaires, pour leur enjoindre de « signer la pétition que les anciens opposants au régime communiste ont adressée au Président E. Macron afin de lui demander d’arrêter la violence des autorités de la République française contre les citoyens ».
« Battre des personnes sans défense, leur tirer dessus, utiliser une brutalité injustifiée contre des protestataires qui exercent leurs droits civils à la liberté de rassemblement et d’opposition aux politiques des autorités, violent les droits de l’homme fondamentaux et les principes démocratiques. Tout cela dans son ensemble indique l’abus de pouvoir, la perte de toute mesure, qui transforme souvent révolte légitime en délire destructeur. Ce n’est pas différent du comportement de la police dans les pays totalitaires »
Il collectionne les tensions ce type. C'est plus un président mais un dynamomètre.