« ça ne sert à rien - comme l'indique Madame Q - d'anôner "Not all men" oui "Oui mais pas moi, je...". ON S'EN FOUT de ton cas particulier ou du miens. Il faut juste ADMETTRE que c'est un problème systémique. Et agir en conséquence (oui c'est un numéro d'équilibriste, mais c'est nécessaire). »
Ce n'est pas tant un numéro d'équilibriste.Il faut pouvoir expliquer cette posture que j'essaie aussi de tenir.
Pour ma part, j'ai pu avoir des réflexions ou des questions qui tournaient autour de ça : "non on est pas tous comme ça" car je l'ai aussi constaté.
MAIS : c'est une question d'échelle sociale ou humaine !
Le « All Men » désigne un fait statistique, observable et observé.
Et à ce titre, en effet, on s'en fout de savoir si moi ou n'importe quel autre gars se comporte bien ou mieux (vous êtes dans les stats mais vous ne représentez qu'un grain de sable).
Me faire déglinguer une ou deux fois ou voir les autres réactions que ça a pu suscité m'ont probablement fait évolué. Sûrement moins les attitudes qui ne visait que mon ego de mâle (que j'essaie pourtant de mettre en bocal sur mon étagère) sans expliquer - donc peut-être sans comprendre - cette notion d'échelle individu VS collectif.
Car s'en prendre à un individu, qui pourrait bien dire la vérité sur son rapport aux femmes et être au-dessus de la moyenne, n'est pas productif en soit, cela ne renverse rien (en tout cas je n'en suis pas convaincu).
Replacer ce rapport d'échelle est nécessaire pour pouvoir parler à tout le monde dans les mêmes termes :
OUI statistiquement c'est les hommes qui sont les agresseurs
OUI certains individus (hommes) ne sont pas beaucoup ou pas du tout influencé par le patriarcat car ils ont fait, ils font des efforts. Et ils soutiennent généralement ouvertement la cause féminine.
Voilà, et je ne défendrai pas ceux qui jouent des hashtags not all men car c'est contre productif, ils n'expliquent rien non plus, au mieux c'est du bruit, au pire l'inverse de la cause féminine et ça l'affaiblit de toute façon. La cause du problème est le All Men et c'est cette tendance qu'il faut annuler.