Alors si on remet bout à bout ses déclarations et qu'on fait les comptes, il va en prison et il ne sera sûrement pas le seul (outre les condamnations directes) : on a un système entier établi depuis des dizaines d'années, les locaux savent, les responsables savent, la presse régionale en parle et nous savons, la presse nationale maintenant et ils tiennent bon.
Il faudrait pas se contenter d'un Bayrou qui tombe tout seul, c'est un système - dont on est pas complètement déconnecté - qu'il faut condamner et abolir.
...
Lundi 26 décembre, le délai légal était écoulé et le procureur n’avait pas fait appel. Pour l’avocate de Laurent Theron, la décision de ne pas faire appel confirme «l’existence d’une justice à deux vitesses dans laquelle les policiers jouissent d’une légitime défense totalement dérogatoire aux règles de droit commun». Ce procès aura été une parodie de justice de bout en bout. Un scandale.
Incredible 10x20m mural in defense of Julian #Assange by Captain Borderline (@shantisignl@twitter.com) in #Berlin!
Because one splendid, clever image speaks better than 1000 words...
(Go check it on Stresemannstr. 15, in front of the building of the SPD!)
Mais l’horreur de l’histoire n’est pas faite que de décisions cyniques : elle se nourrit aussi de mesquineries et de lâchetés. Ni l’opinion ni les médias ne peuvent vraiment être exonérés. Ils n’ont rien dit lorsque M. François Mitterrand a affirmé solennellement : « Il n’y a pas de Monsieur Afrique à l’Elysée. » C’était le 14 juillet 1990. Quatre mois plus tard, répondant à une demande téléphonique du dictateur Juvénal Habyarimana, M. Jean-Christophe Mitterrand lui promettait l’envoi des parachutistes français…
Non-lieu, non-lieu. Pourquoi ne pas condamner un geste criminel et fatal ?
Une question qui va tourner en rond pendant longtemps, trop longtemps.
Il serait facile pour la justice de condamner ce geste mortel mais il leur est apparemment préférable de tourmenter les proches et toutes les autres victimes. Mais. pourquoi ?
La seule logique que j'y vois est d'en rajouter à l'injustice et surtout, surtout aux polémiques qui vont forcément suivre : ça occupe une partie d'entre nous pendant que d'autres choses se produisent. Si c'est cet objectif inavoué et horriblement stratégique qui se joue, comment peut-on encore croire à la justice indépendante ? C'est aussi l'enjeu : décrédibiliser la justice aux yeux de certain (ceux qui sont sensibles à ces cas) et générer une division facile à entretenir dans les médias et la politique.
C'est inhumain au sens ou il s'agit d'un comportement cadré, organisé et délétère contre le "petit peuple". Encore...
Gendarmes, CRS, policiers, bacqueux, jetez vos armes. Ou il arrivera un moment ou vous en subirez les conséquences (bien plus violentes que ce que vous pouvez subir de la part de nos institutions qui vous lâchent comme tous les prolos sauf à de rares occasions pour vous faire sentir "supérieurs" ou "utiles" au peuple, contre le peuple).
Elle s’est approchée de la porte. Son mari arrive quelques secondes plus tard et lui montre l’endroit où il a été touché. Sur ses conseils, il appelle police-secours pour demander la marche à suivre. L’agent lui recommande de se rendre aux urgences, à moins de dix minutes en voiture. Seule sa femme a le permis de conduire : elle met son manteau pour l’accompagner.
Mais lorsque le couple ouvre la porte donnant sur la rue, les policiers se trouvent à quelques mètres, devant le portail. Ils leur intiment l’ordre de rentrer. Mohammed N. explique aux fonctionnaires qu’ils l’ont blessé et qu’il doit se rendre à l’hôpital. « Là, un des policiers m’a braqué avec le LBD et m’a dit : “Tu rentres, parce que la prochaine, elle sera dans ta gueule.” »
Samia, 38 ans, reconnaît s’être « énervée » en entendant cette menace. « Je leur ai dit : “Vous n’êtes pas bien, vous avez tiré sur un père de famille”. Ils n’ont pas répondu. » Craignant que l’agent ne « tire sur [sa] femme », Mohammed N. la ramène à l’intérieur.
Il compose à nouveau le 17, explique la situation à un agent agacé qui lui suggère d’appeler le 15 ou le 18. Le médecin du Samu lui confirme qu’il doit se rendre par ses propres moyens à l’hôpital et lui remet un numéro de dossier, « en cas de contrôle ». Quand Mohammed N. et sa femme sortent à nouveau, quelques minutes ont passé et les policiers sont partis. Ils se rendent sans encombre aux urgences, où un médecin écoute son récit, constate sa blessure et l’oriente vers le service de médecine légale en vue d’un dépôt de plainte.
En rentrant chez lui, Mohammed N. fait quelques recherches sur Internet et découvre l’existence de la plate-forme de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), à laquelle il adresse un signalement. Dès le lundi, l’IGPN le recontacte pour demander des précisions, puis l’informe qu’un service de police lillois prendra le relais.
[...]
En parallèle de l’enquête pénale, la Direction générale de la police nationale (DGPN) confirme avoir ouvert une enquête administrative, pouvant déboucher sur des poursuites disciplinaires. Ni le parquet, ni la DGPN n'ont souhaité préciser à quelle unité appartiennent les policiers intervenant ce soir-là.
[...]
D’après les informations de Mediapart, ces fonctionnaires déployés pour remédier à des violences urbaines ont justifié leur tir par la présence d’un « individu vêtu de noir » à l’attitude « menaçante », qui s’avançait vers eux en dissimulant ses mains.
hem...
:/ fait pas bon d'être homo au Maroc :(
C'est beau "la chance" de voir les juges lever une illégalité.
J'ai une amie qui subit un procès illégal depuis 6 ans. Mais ce n'est "personne", seulement une anonyme avec des origines étrangères (elle pourrait faire un effort!) donc ça passe. Refus du pourvoi en cassation lorsqu'ils savent qu'ils ne peuvent pas gagner illégalement en cassation. Et ils comptent sur le fait que les gens ne poursuivent pas les procédures et s'avouent vaincus.