Je crois qu'ils ont démarré l'édition en 1989, soit 35 bientôt 36 ans de dev/recette et mise en prod. (j'ai peut-être mal compris...)
Et oui, c'est pas un dictionnaire d'usage, plutôt l'inverse si je me fie à certains linguistes : l'académie française a notamment combattu la féminisation de la langue et ils ont perdu.
ils ont perdu contre l'usage de la langue, qui fait toujours foi. Donc la langue évolue malgré eux (ces vieux croûtons ringards).
Ah bah voilà : https://www.tract-linguistes.org/neuvieme-edition-du-dictionnaire-de-lacademie-francaise/
"la vie trouve toujours un chemin" (et on lui souhaite)
Si le masculin prédomine dans la langue, c’est que cela sert un intérêt pratique, voir très pratique pour certain. L’intérêt de la domination masculine sur le féminin sert l’intérêt de la reproduction matérielle des inégalités: l’héritage.
c'est intéressant (j'ai tendance à être dubitatif sur l'écriture inclusive) car l'argument me semble réaliste. je ne nie pas le lien entre langue et réalité matérielle mais j'avoue que je ne suis pas certain du poids qu'elles ont dans leurs interactions.
Si une réalité matérielle peut engendrer un usage de la langue (comme c'est suggéré, yes?), je me demande si la fonction inverse (un usage de la langue génère une réalité matérielle) a la même influence... C'est, je crois, mon principal argument pour "douter" de l'écriture inclusive.
Et j'espère être pragmatique en me concentrant directement sur la réalité matérielle dont il est question à la base : la condition des individus (principalement des femmes mais pas que) dans la guerre des sexes. la domination masculine telle que décrite par Bourdieu donc (si je ne l'abuse).
Et dans l'idée, ce commentaire va dans mon sens : https://ecirtam.net/opennews/?6rdByQ
o/
... et ça dérape complètement à 6'19'' sur le genre féminin et l'écriture inclusive. Dommage je trouvais le reste pas mal.
Ce truc ne passe pas chez moi, j'y arrive pas, vous êtes tout sauf convainquant. Je m'explique.
l'écriture inclusive révèle une vérité cachée qui est l'existence sociale du féminin.
Mais non. Mais juste : non en fait. Faut vraiment se tordre les neurones pour arriver à cette conclusion et je n'arrive pas à ce niveau de torsion neuronale.
Comment la langue peut cacher l'existence sociale des femmes (ou du féminin) ? Comment ça se passe ? Les femmes sont invisibles depuis tout ce temps ?
Les femmes sont maltraitées (ou diminuées) parce que la "langue" cache une vérité sociale ? cache leur existence ?
Heuu mais faut m'expliquer en détail là car j'ai du mal à croire que l'état de la langue française puisse être responsable instrinsèquement du comportement global d'un genre sur un autre: donc des hommes sur les femmes. De la domination des hommes sur les femmes.
Et j'ai pas besoin de théoriser beaucoup, le genre féminin existe dans la langue française. ça s'apprend à l'école qu'il y a deux genres dans la langue. Donc "la vérité cachée", mais pas du tout, le genre féminin est là et on peut tout à fait décrire la condition féminine avec et représenter les femmes sans représentation masculine.
Il va falloir trouver mieux que ça pour me convaincre. Et je vais vous aider : on pourrait directement attaquer sur le fait qu'un pluriel s'accorde au genre masculin dès lors qu'un homme fait partie d'un groupe de femmes. Et la, c'est pertinent de venir discuter l'état de la langue fançaise à mon sens. (Je ne suis même pas opposé à ce qu'on ajoute de nouveaux genres)
Et je le dis depuis longtemps, s'il s'agit effectivement d'un état d'inégalité à ce niveau, alors on peut s'entendre pour choisir le genre d'un pluriel lorsque tous les genres sont réunis (peu importe le nombre).
Et je serais favorable à ce qu'on puisse dire d'un groupe de femmes avec un homme : elles. ça c'est pertinent. le reste c'est du bullshit qui (dans la vidéo) est capillotracté. En plus en choisissant l'angle de "lé vérité cachée" de l'existence sociale du féminin. C'est tout pété.
Le bouseux : tu parlais d'une gauche qui manque de matérialisme et du double discours chez certains de tes opposants. Là tu es toi dans le double discours avec ça. Comment tu peux passer à côté du problème matérialiste de la condition des femmes en société avec ce genre de propos (que tu voudrais défendre avec ça ?). C'est bien le fait qu'une femme soit "normalement" cantonée à un rôle de mère, de ménagère, de poupée gonflable et j'en passe pour les saloperies qui justifient le combat des femmes. Pas cette histoire de langue qui serait une cause de leur condition en société.
Réveillez-vous.
J'en rajoute un peu sur ta cohérence : tu dis qu'on ne pourrait pas établir une novlangue telle que décrite par Orwell et tu passes 10mn à donner des exemples de ce qui relève ou non de la novlangue. Yes. Donc c'est quoi la conclusion, vive la langue inclusive, ça aide la condition féminine en société ? Tu y crois vraiment ? Bin moi non et je viens d'argumenter et de proposer ce que je considère comme une vraie solution au problème d'inégalité dans le nombre.
Bon petit aparté de sale con sur la langue inclusive. Je n'ai rien pour, je n'ai rien contre, a priori. Je pense avoir un minimum conscience des problèmes sous-jacents (que je considère être au niveau des individus et de leur dignité, pas de leur vocabulaire avant tout). Ceci dit, quand je lis ça : utilisater·ices
bin je sais plus trop ou on va. Il y a sûrement une coquille et oui j'ai bien compris ce qu'il veut dire. Mais à ce compte g aussi kompri lé sms 2 mé kop1. Bref.
Je veux bien changer mes habitudes, même si ça n'est pas évident (la preuve) mais il y a aussi une limite (me dis-je) : faire passer la langue avant le traitement qu'on réserve aux gens. La question ne s'évalue pas en terme d'opposition mais si c'était le cas, je préférerai mal parler et mieux me comporter que l'inverse. Je me demande des fois si justement on ne les oppose pas un peu, en préférant combattre pour la langue plutôt que pour les personnes (peut-être une impression que j'ai parce que je regarde ça "de loin" - je l'admets mais que dire du traitement médiatique dans son ensemble ?).
Ceci dit : ce n'est qu'une réflexion de sale con. Je vois des gens se battre pour les personnes ET la langue et je veux pas non plus les mettre de côté. Ni me limiter à rigoler de nos tentatives d'inclusion à travers la langue, la démarche ne me déplaît pas dans l'absolu et il y a matière à discuter. Bref bis. Final.