On peut rire de tout, mais on peut aussi arrêter de citer Desproges n'importe comment - Libération
Bon, alors :
« Qu’est-ce qui différencie donc Pierre Desproges des autres, ceux pour qui faire de l’humour peut se limiter à réciter des points de vue racistes ? Avant tout, un «pacte humoristique», disent Paillet et Leca : «Pierre Desproges s’est construit un ethos, une manière d’être, qui est un contre-ethos : il présente une personnalité détestable», explique ainsi la première. Il n’a jamais rompu ce pacte [...] »
Contrairement à oui, on sait ! Dieudonné le mangeur d'enfants... fatiguant.
Alors ici l'auteur croit pouvoir sacraliser Desproges sur scène grâce à ce fumeux concept de "pact humoristique" qui, apparemment, ne s'applique pas à tous de la même façon. Donc il tombe sur le dos de Dieudo qui aurait franchi le pas au-delà de ce pacte. Sur Soral l'antisémite... bref, bref.
« Mais j’irais plus loin. Il y a une expression qui dit : "On ne tire pas sur une ambulance". J’ajouterais : "Sauf s’il y a Patrick Sabatier dedans !"… Oui, on ne peut pas rire aux dépens de n’importe qui. On peut rire des forts mais pas des faibles. Par exemple, on n’a pas compris mes blagues à propos des Arabes, et je suis allé m’en expliquer à l’émission Mosaïque. »
Oh ? Alors à son époque, Desproges aussi avait des "ratés" ?
Il devait aussi s'expliquer d'une façon ou d'une autre sur ses sketchs.
Intéressant... Ce qui va finalement à l'inverse de la thèse de sacralisation de Desproges qui sous-entend qu'il "savait faire rire" sans dépasser une limite précise. Ce qui est faux de mon point de vue. Et dangereux à faire croire : certains humoristes seraient acceptables, d'autres non.
Finalement :
« Disons-le autrement, avec Anne-Marie Paillet et Florence Leca : «On peut rire de tout, mais pas n’importe comment». Nous voilà bien avancés. »
Bah non. raté. justement. surtout pas de « pas n'importe comment ».
Et je cite Desproges si je veux.
https://www.youtube.com/watch?v=aYlHN2_YdwA
On peut rire de tout. Rarement de tout au même moment.