Intéressant (à partir de 2h20 pour les propos des rapporteurs (*)).
Il y a un petit buzz sur le passage de Olivier Fayssat :
Je suis convaincu que les rares agressions contre les musulmans sont aussi nourries par une peur rationnelle de l’islamisme.
Il cite les "rares agressions" contre les musulmans pour justifier sa tirade mais je ne suis pas convaincu que toutes les plaintes soient entendues de façon équitable...
Il faut bien écouter l'ensemble de son passage pour "relativiser son propos" (pas pour l'adoucir plutôt le contraire) et réaliser l'ampleur des dégâts : son discours n'est pas extrêmiste dans le contexte ; cela fait déjà des années que les musulmans français se font harceler (ou d'autres qui sont supposés musulmans), cela fait déjà des années que la laïcité est en PLS à cause des décisions et discours politiques. La france légifère depuis 2004 sur les habits religieux dans l'espace public, comme l'Iran hin.
Pour les plus ignorants d'entre nous le mal est déjà fait : ils considèrent qu'un habit religieux est du prosélytisme. Ils sont en insécurité permanente, probablement déjà racistes et deviennent violents. Et je rappelle l'énorme hypocrisie sur ce sujet : "on" cible toujours la même religion dans le discours dominant ; l'équité en PLS. La séparation des pouvoirs en PLS.
Il n'est pas modéré, ni mesuré son avis : il est très dangereux au contraire. Il vient à la suite d'une répression organisée et instituée, ce n'est pas un appel au "vivre-ensemble". Les autres religions ne devraient pas se sentir en sécurité ni rassurées d'une telle exception à la règle. Ptet que même le Pape l'a dit...
Les réactions sur la citation ne sont pas exagérées. C'est le contexte qui exagère.
A titre perso, je suis gêné : je suis plutôt anti-religion, ça n'apporte que des emmerdes et écarte les individus de leur foi et de leurs croyances. On leur enlève cette liberté en l'instituant via la religion. En fait, je suis assez spirituel et j'apprends à distinguer religion et foi. Je me dis que ça m'a rendu plus laïque mais vu le contexte et le niveau ambiant, quelle belle jambe -.-.
(*) Certains propos de Ludovic Mendes ont l'air de reconnaître le contexte d'islamophobie ambiante et c'est encore une façade : Quand le "préjudice écologique" renforce le "racisme environnemental" | William Acker
Un article qui fait chier Valeurs Actuelles et qui a été supprimé par Médiapart.
C'est le genre de discours qui fait "mauvaise pub" à notre société il paraît.
Je ne suis pas du tout fixé sur l'idée qu'on est responsable de son identité (au sens ou l'auteure l'écrit). Même israëlienne ^^ ce n'est pas la question de "quelle identité" (on est censé éviter le racisme pas l'entretenir...).
Est-ce qu'on a automatiquement la responsabilité de se positionner par rapport à l'identité de nos parents, de notre nationalité, d'une administration de notre pays ? ça va être dur de trancher.
En tout cas j'ai tendance à me dire qu'il existe une zone blanche dans mon cas : certaines personnes ne savent pas ce que représentent (pour d'autres) leur identité ; certaines personnes s'en fichent (dans quelle mesure ont leur accorde ce droit ?), etc...
Du coup, pas de règle ni principes figés lorsqu'on s'adresse à un individu. La question du groupe est différente : je considère que le groupe a plus de responsabilités qu'un individu et qu'on ne peut pas raisonner pareil pour les deux (une mauvaise tendance de notre époque je trouve).
Je suis donc naturellement plus critique vis-a-vis d'une forme de pression de censure sur cet article que sur les propos de l'article (celui-ci ou un autre d'ailleurs - j'espère) : j'admets cette asymétrie, je crois qu'elle est justifiée.
(l'article vaut ce qu'il vaut mais le sujet est important, me dis-je)
... j'ai pas les mots. Il manquerait plus que les policiers crient "arrêtez d'être violent" en matraquant Michel. Il a eu la "meilleure" réaction en pensant à ne pas se débattre violemment. Moi ils m'auraient déjà descendu après s'être pris un coup... C'est malheureusement ce qui se produira de plus en plus souvent.
C'est pas comme si il y avait déjà eu des "bavures" et des morts.
Et sans images, on n'en saurait rien bien sûr...
Ce gouvernement jette de l'huile sur le feu en laissant tout ceci se faire (ça fait des années que c'est dramatique cette impunité sélective).
Un autre point de vue en extérieur (plaquage au sol, tabassage et d'autres jeunes présents se font alpaguer) : https://twitter.com/Loopsidernews/status/1332300846038716416
mes réactions à "Tiens, ça glisse" :
1) Aujourd’hui, et sous nos latitudes, contrairement à ce qu’a pu être l’Amérique ségrégationniste par exemple, dont on importe les théories, le modèle et le vocabulaire, ce n’est pas l’État qui racialise.
Faux, de nombreux sociologues ont montré depuis les années 60 (en France) que notre système est un vecteur important de la racialisation(*). Sous sa forme étatique notamment mais aussi avec d'autres institutions comme celle des médias, principalement. On peut parler discours publique, sémantique, aménagement du territoire et accés à celui-ci, etc...
2) [...] face à un public quelques fois critique, mais plus généralement atone, voire enthousiaste [...]
Après avoir exposé l'idée que le vocabulaire est ce qui compte le plus (d'après une idée que je trouve fausse (1)), l'auteur en appelle à la malveillance de ce discours "d’extrême gauche" par le soutien d'une foule amorphe sans expliquer que la foule amorphe est le produit d'un système médiatique (une tribune...), non d'une mouvance politique. (Pour répondre par une généralité à une généralité)
3) [...] ont appris que nous ne sommes ni blancs ni non-blancs [...]
Hélas, être "blanc" n'est pas forcément une couleur de peau... C'est un status social plus qu'autre chose.
(*) Je n'utilise pas beaucoup ce mot mais le sens que je lui donne est le fait d'expliquer une situation par le prisme du concept de race :
Si je dis que les africains ne sont pas assez entrés dans l'histoire pour implicitement justifier l'état de l'Afrique, j'explique la situation en terme de "race africaine", comme si on pouvait exclure tout le reste de l'univers pour expliquer trivialement ce qui ne l'est pas. Sans m'exclure de la mécanique raciste qui nous concerne tous, je n'aurais jamais eu l'idée de cet exemple sans la participation de ce connard de Sarkozy.
Intéressant. En effet Caroline Fourest fait partie à mon avis de la nouvelle promotion du racisme. Qu'elle soit aussi populaire ces derniers temps ne m'étonne pas du coup. Je la sens sur la même vague que Philipe Val, en cherchant la promotion. Et sur celle de SOS racisme pour son besoin de monopoliser la définition de l'anti-racisme, entre autres...