C’est ce projet que porte un CSP nommé par JM Blanquer. Son président, Mark Sherringham, est l’ancien conseiller pédagogique du prédécesseur de Pap Ndiaye. Et ce projet est cohérent avec le développement de l’autonomie des écoles et établissements porté par le « Pacte » voulu par E Macron. La crise du recrutement est instrumentalisée pour une nouvelle étape dans la révolution libérale : la mise à mal du statut des enseignants.
On comprend que la publication de cet « avis », comme celle du rapport de la Cour des Comptes, pousse Pap Ndiaye à prendre des décisions. Celles-ci devront être se faire en accord avec la philosophie du « Pacte » et de l’autonomie des établissements. Pas à pas, la privatisation de l’Education nationale, c’est à dire l’alignement de sa gestion sur celle du privé, avance.
"autonomie des écoles" -> plus de centralisation autour des chefs d'établissements, là au niveau des recrutements. Qu'est-ce qui empêchera un établissement de centraliser les "meilleurs enseignants" ? Toujours moins de garantie pour l'école publique. Toujours moins de considération et de respect dans le rôle des enseignants. Baisser les critères, le niveau des formations... Les conséquences étaient annoncées, pas de surprise. Et il ne s'agit pas que des conditions de travail qui se dégradent mais notre capacité à assurer l'égalité à l'instruction et à la culture.
J'espère pouvoir rester optimiste sur notre capacité à changer cette mauvaise tendance - forcée par une minorité de l'exécutif (accompagnée par certaines "élites" bien sûr, députés, journalistes, etc...).
Ce que je crains, c'est qu'une trop grande proportion des acteurs de l'enseignement croit à ce discours "bienveillant", à ces réformes frénétiques des programmes et le légitime, de bonne foi peut-être. Sans ça, le rapport de force se serait probablement rétabli pour forcer les discussions de fond. </radotage>